National | Par Didier Bouville

Alimentation animale : les bovins viande, secteur en hausse

Les statistiques de production françaises d’aliments du bétail, pour le mois d’août font ressortir une légère progression (+ 0,7 %) par rapport à aout 2014, quelque peu en trompe l’œil si l’on considère que cette année, ce mois comportait un jour ouvré de plus que l’an dernier.

Ces statistiques concluent à une stabilisation des fabrications d’aliments pour bovins et la poursuite de la dégradation (-2,9 %) du compartiment porc. Seules les fabrications d’aliments volailles confirment une évolution positive que l’on retrouve dans le bilan des huit premiers mois de l’année, plus significatif.

On notera toutefois que les aliments pour les bovins viande ont enregistré en août une progression de près de 8 %, ce qui est supérieur à l’effet du nombre de jours ouvrés. Durant cette période, la production nationale d’aliments composés (y compris aliments d’allaitement) a atteint 13,19 Mt, soit un repli de 0,7 % sur la période correspondante de 2014. Les aliments pour bovins ont représenté 2,69 Mt, en baisse de 4,8 %, les aliments porcs, 3,26 Mt, soit – 1,7 % alors que les aliments volailles, en particulier les spécialités pondeuses et poulets de chair affichaient, avec 5,62 Mt, une progression de 1,8 %. La baisse des fabrications s’accompagne d’une diminution des incorporations de céréales.

Les dernières estimations de FranceAgriMer concernant ces incorporations, porte sur 9 Mt pour les trois principales céréales : blé, maïs et orge, le chiffre le plus bas depuis 20 ans. Dans ces estimations, le blé tendre figure pour 5,1 Mt contre 4,4 pour la dernière campagne, et le plus haut niveau depuis 2009/2010 cette progression du blé se fait au détriment de l’orge dont les prix soutenus par l’exportation sont peu compétitifs pour le marché intérieur. Avec 1 Mt, l’incorporation d’orge serait au plus bas depuis 2001/2002.

Quant au maïs, pénalisé aussi par un prix élevé (faible récolte) son utilisation par les fabricants d’aliments tomberait à 2,9 Mt, quelque 800 000 t de moins qu’en 2014/2015, et le taux le plus bas de ces six dernières campagnes.

 éleveurs+bovins+ovins

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