Aveyron | National | Par Didier Bouville

Blocage de raffinerie à Toulouse : «Pour de meilleurs prix, pour moins de charges !» (FDSEA-JA Aveyr

Laurent St-Affre, président de la FDSEA Aveyron, Marie-Amélie Viargues, secrétaire générale-adjointe, et Valérie Imbert, secrétaire générale, présidente de la section bovins viande, lors d’un point presse, ce vendredi 8 juin à Rodez.

A l’appel d’un mot d’ordre de la FNSEA et des JA, les fédérations régionales (FRSEA) se mobilisent à partir de ce dimanche 10 juin pour bloquer 13 raffineries, lieux stratégiques pour l’Etat. Pour l’Occitanie, c’est à Toulouse que les manifestants se relayeront pour tenir le blocage plusieurs jours. 

«Pour de meilleurs prix, pour moins de charges !» est le slogan porté par la FDSEA et les JA Aveyron qui prendront leur tour d’action régional du mardi 12 juin à 20 h jusqu’au mercredi 13 juin à 20 h. Plus d’une quarantaine d’Aveyronnais seront présents.

Etats généraux de l’Alimentation, importations, budget de la future PAC…

Quelle cohérence ?

Selon la FDSEA et JA Aveyron, « Alors que le projet de loi Agriculture et Alimentation a été adopté la semaine dernière en première lecture par les députés, sur le terrain, l’heure est à l’incompréhension. Certes, ce projet instaure un nouveau code de la route plus favorable à une négociation des prix qui tienne compte des coûts de production des agriculteurs. Mais au final, il repose sur un double pari : que les distributeurs d’abord, les industriels ensuite, acceptent sans y être contraints, de diminuer leurs profits pour augmenter le revenu agricole… Rien n’est moins sûr. Alors avant qu’un début de revalorisation des prix soit perceptible par les paysans, de l’eau aura coulé sous les ponts.

« Gazole non routier »

Et en même temps, de nouvelles charges sont déjà annoncées. Et en même temps, nous assistons à l’avènement de plusieurs accords commerciaux internationnaux et négociations bilatérales qui autorisent encore des contingents d’importations complémentaires sans aucune exigence en termes de normes de productions…

Et pendant que les députés votent la loi Agriculture et Alimentation, le gouvernement, augmente inexorablement les taxes sur le gazole. De 675 € en juillet 2017, le coût du « gazole non routier » est passé à 990 € ce mois-ci. Pour une exploitation moyenne, c’est 4 500 € par an de surcoût, soit quasiment la moitié du salaire de l’éleveur.

Mais quelle est la logique de la politique agricole du gouvernement français ?

Et en même temps, au niveau européen, la commission a annoncé en mai une baisse considérable du budget de la PAC. Et en même temps, la semaine dernière, c’est une véritable déconstruction de ce qui faisait le caractère commun de la PAC qui a été annoncée… Mais où est l’ambition agricole européenne ?  » concluent la FDSEA et JA Aveyron.

 éleveurs+PAC+GMS

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