National | Par Didier Bouville

Broutards : les flux vers l’Italie se maintiennent, mais sans visibilité (Deltagro)

Malgré l’extension, en début de semaine, des mesures de confinement renforcées à toute l’Italie, premier acheteur de broutards français, les exportations de vif français se maintiennent, rapporte le directeur de l’entreprise d’exportation Deltagro, Benoit Albinet, le 13 mars.

«Les abattoirs italiens fonctionnement à peu près normalement, et les fermetures des frontières de l’Italie avec la Slovénie et l’Autriche empêchent certaines importations de viande (carcasses ou sous-vide) en Italie, notamment en provenance de Pologne, ce qui stimule la demande locale».

L’activité de la filière est toutefois perturbée: «Normalement on fonctionne à la semaine, maintenant c’est au jour le jour. Personne ne veut pas prendre d’avance. Mais tant que la frontière reste ouverte, nous travaillons.»

Les mesures prises le 13 mars par le Président de la République Emmanuel Macron sur les fermetures d’écoles pourraient par contre affecter la vie de ces entreprises, avec des demandes de disponibilité des salariés pour la garde des enfants, rapporte le chef d’entreprise.

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«L’ambition partagée entre les éleveurs et le Gouvernement de mettre le “collectif” de la filière au service de la recherche de valeur pour les éleveurs n’a pas été concrétisée», a déclaré la Fédération nationale bovine, le 11 décembre dans un communiqué. Elle dénonce un déséquilibre du marché au sein même de l’Union européenne.En effet, depuis la mi-juillet, «le prix du broutard a perdu 42 centimes, ce qui représente environ 150 euros par broutard… soit une perte de 30 % de leur revenu annuel, déjà extrêmement bas», s’inquiète la FNSEA. Or c’est vers le marché italien, assez dynamique, que ces animaux sont exportés.Là-bas, le prix du jeune bovin (JB) italien produit à partir du broutard français a augmenté de huit centimes…