National | Par Didier Bouville

Hausse du cours du porc : la FICT demande la réouverture des négociations commerciales

(Photo DR)

Le 11 septembre la FICT, Fédération française des industriels charcutiers traiteurs transformateurs de viande, ont publié un communiqué pour demander la réouverture des négociations commerciales.

Face à une flambée des cours du porc, +43 % en France depuis mars dernier, les industriels anticipent une crise pour leur secteur. Ils souhaitent donc alerter la distribution et les pouvoirs publics sur la nécessité de réouvrir les négociations commerciales avec les entreprises de charcuterie.

La FICT s’associe à la proposition des pouvoirs publics de mettre en place un dispositif de révision des contrats consensuels pour l’avenir. « La fièvre porcine africaine n’est absolument pas maîtrisée dans le monde et continue de se propager.

Tous les experts prédisent un cours du porc en augmentation jusqu’à fin 2020, et un cours haut sur le long terme, pendant au moins 3 ans. », souligne Bernard Vallat, Président de la FICT.

L’organisation propose donc un mécanisme d’ajustement non-réglementaire des contrats. Il sera basé sur la prise en compte régulière de l’indice d’évolution (à la hausse comme à la baisse) des 24 pièces de découpe de porc sélectionnés et de leur prise en compte au prorata de leur incorporation dans les principales charcuteries mises en marché (sur la base de moyennes nationales publiées par un institut spécialisé).

Entre flambée du porc et virus informatique, Fleury Michon perd 8,8 M€

Fleury Michon affiche un résultat net consolidé de -8,8M€ au premier semestre 2019, annonce l’industriel de la charcuterie dans un communiqué du 10 septembre (contre +6,3M€ au premier semestre 2018). Des résultats «décevants», pour Régis Lebrun, DG de Fleury Michon, «principalement en raison d’une forte hausse des cours» de la viande porcine, due à l’épizootie de peste porcine africaine en Chine.

«En raison des temps de concertation avec la distribution, la répercussion de cette hausse dans les tarifs produira ses effets essentiellement sur le second semestre», indique l’entreprise. Le charcutier a également pâti d’une «consommation atone», avec un chiffre d’affaires en retrait de 2,7% (à 348,8 M€).

La fin de l’année 2019 «s’annonce également complexe avec la poursuite de la hausse des cours», prévoit M. Lebrun. Fleury Michon a aussi subi une attaque informatique au deuxième trimestre, qui a provoqué «trois jours d’arrêt des livraisons» et un «effet calendaire» de -2% sur le semestre.

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