National | Par Didier Bouville
«S’il était ratifié en l’état, cet accord conduirait une nouvelle fois à la disparition de nombreux éleveurs européens» explique Jérémy Decerle, président de Jeunes Agriculteurs dans un communiqué du 10 février.
Le syndicat alerte donc les députés européens sur le vote le 15 février de la ratification du Ceta, expliquant les risques encours par le secteur de l’élevage en cas de ratification. Il s’interroge également : « Comment accepter d’ouvrir les marchés agricoles quand nous connaissons la sensibilité des producteurs français aux fluctuations de marché et la conjoncture économique du secteur de l’élevage ? Comment vouloir mettre en concurrence producteurs européens et canadiens sur un même marché quand nous savons que les réglementations de production ne sont pas les mêmes ? Pourquoi vouloir plus de libéralisation alors que l’Europe n’a pas les outils pour sécuriser les revenus de ses agriculteurs en cas de crise ? Pourquoi vouloir ouvrir le marché alors que nous sommes à l’autosuffisance pour les filières porcines et bovines ? ».
Si le parlement européen adoptait ce texte, précise le syndicat, « il entrerait en application à titre expérimental dès le 1er mars, alors même que les parlements nationaux ne se seraient pas encore prononcés ».
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