National | Par Didier Bouville

Plan de soutien élevage : 11 400 dossiers payés au titre du fonds d’allègement des charges

Sur l’année 2015, 60 000 dossiers ont été déposés au titre du fonds d’allègement des charges, plus de 35500 ont été considérés comme éligibles, et plus de 11400 sont d’ores et déjà payés, a annoncé, le 6 janvier, le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll lors d’une conférence de presse visant à faire le bilan de la mise en œuvre du plan de soutien de l’élevage.

100M€ ont été débloqués à cet effet pour l’année 2015, 42 M€ ont déjà été versés. Les montants moyens versés (environ 4000 euros par dossier) varient beaucoup en fonction des filières, atteignant 7 à 8000 euros dans la filière porcine, a précisé le ministère. Par ailleurs, 3700 demandes d’aides à la restructuration des prêts ont été «enregistrées», 400 au titre d’une année blanche totale, 3300 d’une année blanche «partielle». Le cout prévisionnel de prise en charge de l’année blanche est estimé à 30 millions d’euros pour l’État, a annoncé le cabinet du ministre.

Enfin les allègements de charges sociales ont couté à l’État près de 140 millions d’euros (50M€ pour les prises en charge, 39M€ pour l’option donnée de calculer les cotisations sur l’année 2014, 48M€ pour la réduction de la cotisation minimum maladie). Concernant les déductions fiscales, 30 000 demandes de remise gracieuse de la taxe sur le foncier non bâti ont été reçues.

X. Beulin estime que les mesures annoncées le 3 septembre ne sont pas toutes appliquées

En présentant ses vœux à la presse le 6 janvier, le président de la FNSEA Xavier Beulin a estimé que les pouvoirs publics doivent redoubler d’effort pour « la ferme France » où « il y a le feu ». S’il considère que « le 3 septembre le premier ministre nous a entendus en annonçant le plan de soutien d’urgence, toutes les mesures n’ont pas été appliquées ».

Il cite en particulier la mise au point des mesures réglementaires qui doit changer de méthode, surtout en introduisant des études d’impact et en consultant davantage les agriculteurs. En particulier, « le plan Ecophyto 2 ne convient pas du tout et doit mieux prendre en compte la dimension économique des exploitation ». « Il y aura là dessus des discussions très actives dans les jours qui viennent » annonce Xavier Beulin.

Il a également regretté que les engagements sur des prix minimums obtenus l’été dernier soient devenus lettre morte. « Où allons nous récupérer les centimes qui se baladent et qui ne sont pas chez nous » interroge-t-il, évoquant, dans certains autres pays (Belgique, Allemagne, Pays Bas, Danemark) la création de fonds alimentés par le commerce ou les industriels et remontant aux agriculteurs pour leurs revenus ou leurs investissements.

Crise de l’élevage: depuis l’été «on est revenu en arrière», estime Stéphane Le Foll

Réagissant en conférence de presse à une question d’Agra Presse sur le bilan qu’il tirait des tables rondes organisées au ministère, qui avaient abouti, cet été durant la crise de l’élevage, à des engagements de hausse des prix, le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a répondu qu’il était «d’accord pour dire qu’on est revenu en arrière». Lors de cette conférence de presse, le 6 janvier, il a décliné sa stratégie pour les filières d’élevage: réorganiser les filières (interprofessions, cotations…), diminuer les charges opérationnelles (autonomie fourragère) et développer les mécanismes d’assurance. Il a également souhaité que la filière porcine engage des «stratégies de différenciation».

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