National | Par Didier Bouville

Rencontre entre la FNSEA et l’Amicale des Conseillers agricoles : un échange fécond

L’Amicale des Conseillers Agricoles à Paris est un groupe informel ouvert à tous les diplomates accrédités en France et en charge du secteur agricole au sein de leur ambassade. Son objectif est de «rassembler pour mieux faire». C’est tout à la fois un groupe de réflexion, une plate-forme d’échange d’informations et un interlocuteur commun face aux représentants du monde agricole français.

C’est dans ce cadre, que chaque année, la FNSEA est reçue pour échanger sur les sujets d’actualité. L’Ambassade de Bulgarie a donc invité la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, ainsi qu’Henri Brichart et Arnold Puech d’Alissac pour faire un large tour d’actualité sur l’agriculture française.

Christiane Lambert est ainsi revenue sur les manifestations d’octobre, afin d’expliquer le sentiment de déconsidération qui a gagné les campagnes face à ces décisions incompréhensibles pour les agriculteurs, comme les distances de zone de non-traitement, alors que ce sont les pratiques qui importent, ou la remise en cause permanente des pratiques agricoles, basée sur des mensonges et des peurs, qui mine le moral des agriculteurs.

La FNSEA est en mouvement pour faire face à de nombreuses mutations et de multiples défis, répondre aux exigences des consommateurs, mieux intégrer l’agroécologie dans ses pratiques, mieux lutter contre le changement climatique et les aléas qui se multiplient, mieux répondre au défi énergétique…

Henri Brichart a dressé un état des lieux sur la réforme de la PAC avec un calendrier incertain, et a indiqué les orientations majeures de la FNSEA : nécessité de doter la PAC d’un budget ambitieux, maintien d’une véritable politique commune avec un encadrement des outils d’intervention associé à une véritable ambition économique pour l’agriculture.

Enfin, Arnold Puech d’Alissac a traité du commerce agricole international, soulignant que si la FNSEA est favorable au commerce international, il est nécessaire d’assurer des conditions plus justes, respectant les capacités d’absorption du marché communautaire.

Ces rencontres bilatérales sont importantes pour mieux se comprendre au niveau international, pour privilégier un système régulé, qui reconnaissent les spécificités du secteur agricole, avec par exemple des clauses de sauvegarde efficientes, et éviter ainsi les guerres commerciales.

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