Aveyron | National | Par Didier Bouville

S. Travert et le plan Loup : «ce qui a été décidé à Lyon est nul et non avenu»

Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, a passé près de cinq heures à Cornus, sur le plateau du Larzac (Sud-Aveyron), vendredi 15 septembre, pour échanger sur la filière Roquefort en lien avec les Etats généraux de l’alimentation, puis, surtout, écouter les éleveurs sur la problématique du loup. «Le plan loup 2018-2022 annoncé mardi à Lyon est nul et non avenu !» a t-il répondu dans la bergerie du GAEC du Figayrol.

Le ministre a écouté trois témoignages d’éleveurs « à bout » dont les troupeaux de brebis ont été touchés par des attaques de loup. Il a notamment concédé que, malgré le plan loup actuel, « où l’Etat injecte 22 millions d’euros chaque année, le problème persiste. Cet argent est donc mal utilisé. Aidez-moi à vous aider » a t-il lancé aux responsables professionnels agricoles, sans apporter de réponse concrète. Auteur d’un lapsus applaudi par les éleveurs et élus, « je suis pour le zéro loup »…, le ministre s’est aussitôt repris par un «Non, zéro attaque, ce qui ne signifie pas zéro loup, car il faut respecter la biodiversité » a t-il enchaîné, alors que les éleveurs lui ont encore répété que le loup était « incompatible avec l’agropastoralisme ».

S’agissant de la réunion d’information et d’échange à Lyon sur le plan loup 2018/2022 du mardi 12 septembre, et les annonces faites par le Ministère de la transition écologique et solidaire et le ministère de l’Agriculture, jugées « provocantes et la preuve que les éleveurs et l’élevage ne sont pas la priorité du gouvernement, qu’ils sont aux contraires sacrifiés au nom de la protection du loup » selon la profession agricole, Stéphane Travert a pris une position espérée par les éleveurs. Il a en effet déclaré : « ce qui a été décidé à Lyon est nul et non avenu ! ». De quoi rebattre les cartes pour un ministre qui avoue être à l’écoute du terrain. Ce qu’il a encore fait en grimpant au pas de course le puech dominant le plateau du Larzac, avant de quitter Cornus pour Paris (photo ci-dessous).

Lire la suite dans la Volonté Paysanne datée du jeudi 21 septembre 2017.

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