National | Par Didier Bouville

Sommet de l’élevage : Emmanuel Macron à la rencontre des éleveurs

(Photo Actuagri)

Le 4 octobre, Emmanuel Macron a effectué une visite improvisée au Sommet de l’élevage. Après avoir échangé avec les responsables professionnels, il a déambulé dans les allées pour rencontrer les éleveurs qui n’ont pas manqué de lui faire part de leurs inquiétudes.

Durant toute la journée du 4 octobre le président de la République a déambulé dans les allées du Sommet de l’élevage. Avant cette visite impromptue, en compagnie de Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, il a rencontré les responsables des organisations professionnelles. Durant une petite heure il a ainsi pu évoquer les sujets qui inquiètent le monde agricole, Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, a rappelé que la profession vivait des moments difficiles en raison de problématiques conjoncturelles et structurelles.

Concernant le Ceta, sujet sensible dans la filière bovine, il a tenté de se montrer rassurant, il estime d’ailleurs que les difficultés que rencontrent le monde de l’élevage ne sont pas dues au Ceta. Cependant, les garanties proposées par le gouvernement pour protéger la filière française d’importations distorsives sur l’étiquetage, les contrôles et la clause de sauvegarde ne semblent pas suffire à rassurer la FNSEA. « Nous avons pointé avec fermeté les distorsions insurmontables que crée cet accord : distorsions sur les modes d’élevage, sur l’utilisation d’antibiotiques, de farines animales et de produits phytopharmaceutiques interdits dans l’Union européenne », insiste Christiane Lambert. Durant cet entretien il aurait aussi proposé aux représentants de la filière bovine, dans le cadre du grand plan d’investissement, que l’Etat investisse dans des abattoirs.

Le Président interpellé par des éleveurs inquiets

Si le président de la République n’a pas prononcé de discours officiel, il s’est exprimé sur le grand ring du Zénith, durant le concours de la race Salers. Après avoir rendu hommage à Jacques Chirac, il a réaffirmé qu’il apportait son soutien à la profession ; « Je voulais apporter un message d’amitié, la situation est difficile, je serai à vos côtés aujourd’hui et demain ». Sa déambulation dans les allées, s’est déroulée sans accroc, en dépit du contexte tendu pour la filière. Il a été largement interpellé sur la sécheresse, les prix bas, le Ceta, mais aussi les retraites. Les éleveurs, avec qui il a échangé, n’ont pas manqué d’exprimer clairement leurs inquiétudes pour l’avenir de leur filière. S’il a reconnu que la viande ne se vendait pas au bon prix il a appelé la filière à s’organiser et à monter en gamme.

Durant son prochain séjour en Chine, il a aussi promis de défendre la viande bovine. Des éleveurs lui ont clairement demandé avec beaucoup d’émotions et un certain « ras-le-bol » de les aider à survivre à cette passe difficile et à se défendre contre leurs détracteurs. «Je n’en peux plus non plus de l’agribashing », leur a répondu Emmanuel Macron qui appelle les Français à être fiers de leur agriculture.

Actuagri

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