National | Par Didier Bouville

Un hard-brexit de plus en plus menaçant

(Photo site internet gouvernement.fr)

Le 15 janvier, le parlement britannique a massivement rejeté l’accord de sortie de l’Union européenne, présenté par la première ministre Theresa May. Ce vote amplifie les inquiétudes des États membres qui craignent une hard-brexit (un brexit sans accord de sortie). Pour se préparer à cette option, le 17 janvier, le Premier ministre, Édouard Philippe, a annoncé le déclenchement d’un plan pour se préparer à une éventuelle sortie brutale du Royaume-Uni de l’Union européenne.

Ce plan, préparé depuis avril 2018, « comporte des mesures législatives et des mesures juridiques qui visent à faire en sorte qu’il n’y ait pas d’interruption de droits et que les droits de nos concitoyens ou de nos entreprises soient effectivement protégés », a précisé le chef du gouvernement. À partir du 23 janvier 2019, le gouvernement prendra cinq ordonnances qui seront adoptés en Conseil des ministres après avis du Conseil d’État.

Les filières agricoles et agroalimentaires françaises font partie des acteurs économiques les plus exposés à ces incertitudes. En effet, l’APCA précise que le Royaume-Uni est un partenaire commercial majeur, il représente le 3ème débouché pour les exportations agroalimentaires et la France est ainsi le 2ème plus important fournisseur de produits agroalimentaires du Royaume-Uni. En cas d’hard-brexit l’APCA craint de lourdes pertes financières, les exportations de vins et spiritueux à destination du Royaume-Uni pèsent pour plus de 1,32 milliard d’euros dans notre balance commerciale.

Les opérateurs laitiers français ont expédié plus de 270 000 tonnes de produits laitiers en 2018. Une sortie sans accord une sortie du Royaume-Uni pourrait donc couter de plus de 500 millions d’euros aux exportations de nos filières agroalimentaires, sur une perte estimée au total à 3 milliards d’euros pour l’économie française.

L’agroalimentaire serait donc le 3ème secteur économique le plus touché, précise l’APCA. Claude Cochonneau, président de l’APCA appelle donc les pouvoirs publics français à mettre en place toutes les mesures nécessaires pour soutenir les filières agricoles et alimentaires.

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