National | Par Didier Bouville

Une valorisation du lait avec un juste retour aux producteurs, «c’est possible» (FNPL)

Des Aveyronnais présents, avec Michaël Chavatte (à droite), président de la section bovins lait FDSEA et de la FRPL Sud-Ouest (Photo M.B.)

Lors de la 73e assemblée générale de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), le 15 mars à Langres (Haute-Marne), le syndicat a orchestré une table ronde présentant des démarches de valorisation du lait avec un juste retour du prix aux producteurs.

Ainsi Nicolas Chabanne a présenté la démarche et les résultats de la marque de lait liquide « C’est qui le patron ? » qu’il a créé avec des consommateurs.

Michel Biéro, gérant des achats chez Lidl, a cité deux exemples de contrats tri-partites entre producteurs, industriels et son groupe, dans le lait et le porc. Et Arnaud Fossey, président de la Coopérative d’Isigny Sainte-Mère, a repris l’histoire de la coopérative expliquant que le marketing qui en découle et le savoir-faire permettaient une rémunération des producteurs légèrement supérieure à la moyenne.

« Oui, ce sont de petits volumes. Oui, ce sont des valorisations un peu supérieures à celles du marché. Mais nous voulions montrer que c’est possible », s’est exclamé André Bonnard, secrétaire général de la FNPL.

Lactalis développe une nouvelle grille tarifaire pour rémunérer les producteurs selon JA

En mars, « Lactalis, premier groupe laitier mondial, utilise une nouvelle grille tarifaire pour rémunérer les producteurs de lait », selon un communiqué du 15 mars des Jeunes agriculteurs (JA). Il s’agirait, d’après le syndicat, de se baser sur « des indicateurs de qualité supérieurs à ceux utilisés habituellement » (taux butyreux à 44 au lieu de 38 et taux protéique à 33 au lieu de 32).

Ce système permettrait « de gonfler artificiellement le prix de base payé aux producteurs » et « rendra plus difficile la comparaison des rémunérations entre les différentes laiteries ».

Le syndicat « déplore » le manque de concertation avec les producteurs et «le non-respect des indices habituels [de qualité, ndlr] des accords interprofessionnels».

Durant l’assemblée générale de la Fédération nationale des producteurs de lait, le même jour à Langres, le sujet a été abordé entre professionnels mais en marge des débats. Michel Nalet, porte-parole de Lactalis, était lui-même présent à cette assemblée.

La FRPL Sud-Ouest avec le président de la FNPL, Thierry Roquefeuil.

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