National | Par Didier Bouville

Zones défavorisées : «il faut encore travailler la carte» [point de vue]

Les actions de blocage se poursuivent dans toute la France pour faire pression avant la sortie de la nouvelle carte des zones défavorisées (lire aussi en page 3 de la VP de cette semaine). Christiane Lambert (notre photo), présidente de la FNSEA, estime qu’il faut «encore travailler» cette nouvelle carte.

– Quelle est la position de la FNSEA ?

«Face à cette révision aussi complexe qu’injuste, plusieurs régions sont mobilisées et s’insurgent contre la menace qui pèse sur des aides européennes indispensables au maintien des activités agricoles dans ces zones à faible potentiel. Nous soutenons l’ensemble des agriculteurs en actions. La FNSEA avec les JA ne faiblira pas car nous ne pouvons accepter que la déprise perdure et s’accentue. Nous nous battons à Bruxelles et à Paris, chaque jour, et à chaque réunion pour faire entendre raison à l’ensemble des pouvoirs publics. Nous proposons des solutions raisonnables, équitables et pragmatiques.

– Qu’attendez-vous du gouvernement ?

Nous voulons, et nous l’avons dit au Président et au gouvernement, une nouvelle carte indiscutable et juste qui tienne compte de la réalité des handicaps de ces territoires fragilisés. Les paysans et leurs exploitations ne peuvent servir de variable d’ajustement budgétaire ! Ils méritent mieux que cela. Il faut travailler encore sur cette carte. C’est vraiment nécessaire, parce que c’est un sujet complexe. Nous avons fait savoir à l’Elysée que nous avions trouvé que M. Macron annonçait beaucoup trop vite et c’est cette expression trop rapide, à l’emporte-pièce qui a fait exploser le terrain. Il ne transformera pas la France et l’agriculture en n’écoutant pas les organisations agricoles, il doit écouter les corps intermédiaires. Nous avons proposé une position équilibrée, il a voulu passer trop vite, ça se retourne contre lui. Le ministre réunit cette semaine le groupe de travail national. Il proposera une carte des zones défavorisées simples (ZDS) au Président de la République à la mi-février, conformément à la demande de celui-ci».

Lire aussi dans la Volonté Paysanne datée du jeudi 15 février 2018.

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