Aveyron | Par Jérémy Duprat

Aubin Cantaloube Le fruit du travail de quatre générations

Foire de Baraqueville

Aubin Cantaloube : Le fruit du travail de quatre générations

Ce sera sa première participation au concours bovin de la foire de Baraqueville. Aubin Cantaloube amènera dans ses valises Suzanna, une génisse de 13 mois.

Aubin et Damien Cantaloube, avec Suzanna, la génisse de 13 mois qui sera présentée au concours de la foire de Baraqueville.

De père en fils

Le fruit d’un travail sur quatre générations. Lors de la foire de Baraqueville, professionnels et néophytes auront sûrement l’occasion de poser leurs yeux sur Suzanna. Une génisse de 13 mois, présentée par Aubin et Damien, deux frères, ainsi que par leur père, Jacques Cantaloube. La famille a décidé de participer pour la première fois au concours de la foire. «Je ne suis pas encore installé sur la ferme», explique Aubin, 23 ans. «J’ai terminé mes études, avec un BTS et une licence en poche, obtenue à Bernussou. Depuis, je travaille à la ferme en tant qu’aide familiale. Nous avons prévu de me faire entrer dans le vif du sujet en début d’année 2023», précise le jeune éleveur. Il sera alors installé au côté de son père, Jacques.

Une fierté de perpétuer le travail de son père. «C’est une chance, j’en suis conscient. D’autant plus que ce n’est pas toujours facile avec la situation actuelle. C’est vraiment une fierté de continuer à faire exister l’élevage familial et de participer à ce concours pour mettre en avant notre travail. Depuis quatre générations notre famille travaille sur cette ferme. Pour moi, en m’installant ici, je perpétue cette histoire. Je continue le travail accompli par les générations d’avant», défend Aubin Cantaloube.

Le jeune éleveur est immergé depuis sa naissance dans le monde agricole. Comme un poisson dans l’eau. «Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu suivre cette voie. C’est un métier qui me plaît, un univers au sein duquel je me sens bien. Dans mon esprit, je n’ai aucun doute sur le métier que je veux exercer», livre Aubin. Au Vidalou, sur la commune d’Ols-et-Rhinodes, la ferme des Cantaloube héberge 170 vaches sur 220 hectares de causses. «Nous produisons du veau gras type veau d’Aveyron. Nous ne sommes pas labellisés, mais c’est quelque chose qui va changer lors de mon installation. Il est prévu que nous passions la production en label Veau d’Aveyron et du Ségala en début d’année prochaine», dévoile Aubin Cantaloube.

Suzanna

En ce moment, un événement et un animal concentrent l’attention au sein de la ferme. «Nous allons participer pour la première fois au concours de la foire de Baraqueville. Nous allons mener une petite génisse qui va avoir 13 mois. C’est un animal mixte dans ses qualités de développement squelettique et musculaire, un modèle de la race Limousine», fait valoir Aubin Cantaloube. D’autant que dans le cœur du jeune homme, les Limousines occupent une place particulière. «La Limousine c’est ma vache de cœur. Elle dispose de toutes les aptitudes pour l’élevage, elle est extrêmement maternelle avec son veau et elle produit du lait en quantité. Je rajouterais également qu’elle propose une bonne qualité bouchère ce qui la valorise d’autant plus par la suite», analyse Aubin.

Une première participation sans pression. «Nous verrons bien à quoi nous pourrons prétendre. Mais surtout à quoi Suzanna peut prétendre lors de ce concours. Pour nous c’est également un symbole : cette génisse est l’arrière-petite-fille de la mascotte du troupeau. Elle va représenter toute la ferme», se réjouit Aubin. Le fait de rejoindre son père sur la ferme va permettre de mieux répartir le travail. Et forcément, libère du temps pour participer à de tels concours. «Maintenant que nous sommes deux sur la ferme, nous avons un peu plus de temps. C’est avec la naissance de cette jolie génisse que nous nous sommes décidés à nous lancer. L’an dernier tout de même, nous avions sorti les animaux aux Bœufs de Pâques de Baraqueville. Mais cette fois, c’est un concours d’élevage, pas une épreuve pour les vaches de boucherie, l’esprit est différent», explique Aubin.

Peu importe le résultat : la récompense se trouve autre part. «J’estime que c’est le fruit du travail de mon père. Il est installé depuis 1981. Il avait déjà des vaches à cette époque : elles étaient de toutes les couleurs, il n’y avait pas d’uniformité. C’était l’élevage de l’époque. Et puis, il a acheté des vaches Limousines. Aujourd’hui, nous pouvons être fiers de dire que toutes les bêtes sauf un taureau sont nés à la maison», se ravit Aubin Cantaloube.

Jérémy Duprat

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