National | Par Didier Bouville

La FNP adresse à l’aval de la filière porcine : «la viande n’est pas un vulgaire minerai !»

«Les éleveurs de porcs français assurent une traçabilité exemplaire de leurs animaux et de leurs pratiques. Ces efforts représentent un coût de production. L’alimentation a donc un prix ; la viande ne doit plus être considérée comme un vulgaire minerai », décrivent Jean-Michel Serres, président de la Fédération nationale porcine (FNP) et Paul Auffray, secrétaire général de la FNP, dans une lettre ouverte du 18 février adressée à l’aval de la filière porcine française. Inquiets des retombées négatives de l’affaire Spanghero sur la confiance des consommateurs, les deux hommes rappellent leur soutien au renforcement des autocontrôles au sein des entreprises agroalimentaires, mais ajoutent que ce n’est pas suffisant.

L’étiquetage de la viande fraîche et de la viande transformée doit être obligatoire et en outre, la FNP condamne les positions prises par les transformateurs au niveau européen en faveur d’un étiquetage UE/non UE. « Refuser d’évoluer vers une origine nationale des produits nous semble un comportement suicidaire, qui expose plus facilement à des approvisionnements douteux ». La FNP s’indigne enfin des comportements hypocrites : « la filière porcine française n’a rien à gagner à encourager le comportement libéral de quelques grandes multinationales de la transformation qui n’hésitent pas à s’approvisionner à l’extérieur à moindre coût ». La filière française compte de nombreuses entreprises de charcuterie-salaison qui sont des PME dont le marché est national.

Toutes les actualités

Sur le même sujet

Le Premier ministre Gabriel Attal s’est déplacé, le 27 avril dans la Manche, pour présenter des mesures complémentaires à celles dévoilées en deux temps en février, pour mettre un terme aux manifestations d’agriculteurs de cet hiver. Quatorze mesures ont été dévoilées. Comme demandé par la FNSEA, des mesures de trésorerie seront annoncées pour les agriculteurs les plus en difficulté qui n’auraient pas pu bénéficier du «plan de trésorerie d’urgence», dévoilé le 24 février par Bercy et les banques ; une enveloppe de «100 millions d’euros» va être allouée, via BPIFrance, via cinq types de mesures: «prêts de trésorerie pouvant aller jusqu’à 75 000€» ; «garanties de prêts de banques commerciales privées allant jusqu’à 200 000 euros» ; «garanties de crédits…