Aveyron | Par La rédaction

Lionel Vialaret du GAEC du Puech Roucous, éleveur Montbéliard à Bertholène «Caractérielles mais si a

Journées Vaches Laitières Baraqueville 2022

Lionel Vialaret du GAEC du Puech Roucous, éleveur Montbéliard à Bertholène «Caractérielles mais si attachantes !»

Les premières Montbéliardes sont arrivées sur la ferme, en 1991, l’année de sa naissance ! Comme un signe ! Lionel Vialaret est un fervent défenseur de la race dont il co-préside le syndicat départemental. Il sera donc sans surprise au rendez-vous des Journées Laitières à Baraqueville.

Lionel Vialaret, du GAEC du Puech Roucous à Bertholène, exposera 5 vaches aux Journées Laitières ainsi que deux génissons.

Au lycée, il a hésité entre ses deux passions : l’archéologie et l’agriculture, c’est finalement la deuxième qui l’a emporté ! Après un BTS PA, Lionel Vialaret a eu l’opportunité de rejoindre ses parents dans le GAEC familial en reprenant une petite exploitation voisine. C’était il y a 10 ans. Aujourd’hui il est installé avec sa mère et s’occupe de ses chères Montbéliardes, et d’un troupeau ovin viande pour valoriser l’ensemble des parcelles dans les Palanges. Lionel mise en effet la conduite de son élevage exclusivement sur le pâturage de mars à novembre. «Dès que possible mes vaches sont à l’herbe, qui constitue l’essentiel de leur ration. Elles peuvent faire jusqu’à 2 km le matin et 2 km le soir pour valoriser les surfaces les plus éloignées de l’exploitation. L’objectif est de maximiser la marge du coût alimentaire», explique Lionel. L’éleveur mise donc sur les aplombs, la robustesse mais aussi sur les taux et un lait de qualité. «Mes vaches produisent entre 6000 à 7000 litres, un volume qui correspond bien à mon système, je recherche une vache qui dure, qui vieillit bien !». C’est cette capacité d’adaptation que Lionel apprécie particulièrement chez la Montbéliarde, «la 4×4 des laitières» selon lui qui s’adapte aussi aux systèmes intensifs comme très extensifs. Sa passion pour la race, Lionel l’explique aussi par le caractère de ces vaches : «elles ont du caractère mais c’est pour cela qu’elles sont attachantes, comme leur propriétaire !», sourit-il.   

Transplantation embryonnaire

Lionel a hérité du travail de sélection démarré par son père, qui a constitué son troupeau 100% Montbéliarde au fil des années. D’abord par l’achat de génisses puis par la sélection : «je travaille en IA et avec des doses sexées sur les meilleures souches. Umotest propose également des souches via des embryons et j’utilise la transplantation embryonnaire pour faire revenir certaines souches réputées dans le département», détaille Lionel. Il réalise aussi du génotypage sur l’ensemble de ses génisses : «c’est un bon complément au coup d’œil de l’éleveur pour le tri des animaux».

Son rêve serait un jour, d’avoir un taureau sélectionné au catalogue génétique de la race : «C’est pour cela que nous travaillons !», confie-t-il, inspiré par Christian Bastide, ancien président du syndicat Montbéliarde de l’Aveyron, à qui il a succédé avec Simon Cance. «La sélection d’un de ses taureaux au catalogue est une reconnaissance de ses 40 ans de sélection», confie Lionel admiratif. Reconnaissant aussi de la dynamique qu’il a su insuffler dans le groupe des éleveurs Montbéliards de l’Aveyron : «nous sommes heureux avec Simon de poursuivre son œuvre ! Notre concours départemental avait disparu mais Christian Bastide a su remotiver les troupes, apporter du sang neuf et nous voulons faire perdurer cette motivation !», témoigne Lionel. «A travers les concours à l’échelon départemental, régional voire national, nous avons à cœur de montrer que l’Occitanie est peut-être une petite région pour la Montbéliarde mais que les éleveurs travaillent bien et participent à la progression de la race».

Passionné de concours, Lionel a participé avec quelques éleveurs de l’Aveyron et de la Lozère à une formation de juge l’automne dernier : «C’est intéressant de voir les critères qui sont jugés sur les concours, de connaître ceux recherchés dans la race et puis de voir aussi ce qu’il se fait ailleurs, l’échange est toujours bénéfique», avance Lionel qui se verrait bien passer l’agrément de juge. Il sera au rendez-vous des Journées Laitières pour le concours régional Montbéliarde, avec 5 vaches d’âges différents, ainsi que 2 génissons. «C’est un super événement qui réunit toutes les races laitières de l’Aveyron ainsi que la Limousine. Ensemble nous avons réussi à mobiliser plusieurs sponsors qui nous permettent de promouvoir nos élevages, nos races respectives», souligne le co-président du syndicat Montbéliard de l’Aveyron.

Et pour donner la même chance à chacun, les éleveurs Montbéliards du département ont décidé de préparer ensemble leurs animaux juste avant de défiler sur le ring : «On travaille ensemble à la préparation de nos animaux, on ne laisse personne de côté et cela permet de fédérer le groupe d’éleveurs, y compris pour ceux dont c’est la première sortie. Nous sommes avant tout présents pour partager un bon moment de convivialité autour de notre race», précise Lionel, qui tient aussi à remercier Josseline Bauguil, animatrice du syndicat départemental, pour son investissement à leurs côtés, pour «faire rayonner» la Montbéliarde.

Eva DZ

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