National | Par Didier Bouville

Ovin : un congrès de la FNO en Belgique, symbole de son attachement à l’Europe

Pour ses soixante-dix ans, la Fédération nationale ovine (FNO) a organisé un « congrès singulier », selon sa présidente Michèle Baudouin puisqu’il s’est tenu en Belgique, à Libramont, le 28 avril. « Être à Libramont est un symbole au moment où Michel Barnier va négocier le début du Brexit. La production bovine a, plus que tout, besoin de fraternité », a souligné Michèle Baudouin. « Nous venons de prouver que l’Europe existe. Peut-être qu’un jour nous aurons l’occasion de participer à un congrès européen », a conclu Jean Devillers, président de l’Association wallonne d’élevage (Awe).

L’Europe, le Brexit et les négociations internationales en ont été les thèmes principaux, à l’occasion d’une table ronde. La FNO a également présenté son nouveau logo. Jean Devillers a fait part des similitudes entre les problématiques des filières ovines française et belge. En Wallonie, la production ovine est largement représentée par des producteurs possédant moins de 30 brebis (5 030 élevages), qualifiés d’hobbyistes. Seul 36 éleveurs possèdent plus de 200 brebis, et parmi eux, 14 produisent en plus de la viande, du lait à destination de la transformation. Près d’un quart des élevages sont en production bio.

Les cours de l’agneau « toujours en retrait » lors du mois de mars (Agreste)

Agreste a souligné le 28 avril un redressement du cours de l’agneau en mars, tiré par la fête de Pâques, mais insuffisant pour rentrer dans la moyenne quinquennale. « Après la baisse importante constatée au cours des deux premiers mois de 2017, le cours moyen de l’agneau se redresse dès la 1ère semaine de mars, tiré par la demande induite par l’approche de la fête de Pâques, selon une note.

A 5,50 €/kg carcasse, le cours est néanmoins nettement en retrait par rapport au cours moyen des mois de mars de la période 2011-15. » Les abattages ressortent à -23 % en glissement annuel, une baisse à analyser au regard du positionnement en mars de Pâques 2016. « En février 2017, la production ovine est en repli de 3,3 % en poids par rapport à 2016, poursuit Agreste. Les importations de viande ovine reculent de 13 % en téc et de 22 % en valeur. La consommation apparente de viande ovine est en repli de 8 %. »

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Avec un repli des abattages de 3,5% en tec en 2020 par rapport à 2019, le service de la statistique (Agreste) du ministère de l’Agriculture confirme que «les effets du confinement de la population lié au Covid-19 semblent avoir été contenus» dans la filière ovine.«La baisse traditionnelle des cours après Pâques n’a pas lieu», rappelle Agreste, soulignant que les cours ont poursuivi leur hausse pour atteindre 6,50 euros le kilo fin avril.Un mouvement de prix inhabituel que Agreste analyse par un «regain d’intérêt des consommateurs pour cette viande». «Le Ramadan qui démarre le 23 avril explique également cette bonne tenue des cours», poursuit Agreste. Les exportations, précisent les services du ministère, sont restées 19% en dessous des niveaux de 2019,…