Aveyron | Par eva dz

Première visite agricole pour le nouveau préfet

Dès le lendemain de sa prise de fonction dans le département, le nouveau préfet de l’Aveyron, Charles Giusti, est allé à la rencontre de la profession agricole. Mardi 25 octobre, il a échangé avec les responsables agricoles du département lors d’une visite à la coopérative Jeune Montagne et sur l’exploitation de la famille Falip à Conques en Rouergue.

Le nouveau préfet de l’Aveyron a bien pris la mesure du poids de l’agriculture dans le département. Au lendemain de son installation, Charles Giusti était déjà sur le terrain, entouré des services de l’Etat et de la secrétaire générale de la préfecture, Isabelle Knowles. Mardi 25 octobre, il a visité la coopérative Jeune Montagne à Laguiole, a échangé avec les membres du CAF, conseil de l’agriculture française et s’est rendu l’après-midi sur l’exploitation de la famille Falip, à Saint Cyprien sur Dourdou, pour échanger longuement avec les responsables FDSEA – JA et élus de la Chambre d’agriculture.

Pragmatisme et écoute

Au programme des discussions, une présentation non exhaustive de l’agriculture aveyronnaise et l’exposé de tous les sujets d’actualité, et ils sont nombreux, qui occupent et préoccupent les agriculteurs du département. Contexte et conjoncture des marchés agricoles, gestion des risques, loi EGALIM, Mercosur, prédation, sécheresse, renouvellement des générations, eau, développement des énergies renouvelables… Les responsables professionnels ont pu présenter en détail les enjeux de ces dossiers forts pour l’agriculture du département. Tour à tour, Sabine Delbosc Naudan vice-présidente de la MSA, Laurent Saint Affre, président de la FDSEA, Julien Tranier et Michaël Garrigues, co-présidents de JA 12, Jacques Molières, président de la Chambre d’agriculture, ont été les porte-paroles de la cause agricole auprès du représentant de l’Etat. Les trois frères Falip qui le recevaient sur leur exploitation ont eux aussi, expliqué concrètement les problématiques de l’irrigation, de la construction d’un bâtiment, des dégâts de sangliers, du prix du lait de vache et des produits agricoles en général…

Pour Charles Giusti, l’Aveyron comme l’agriculture, sont une découverte. Diplômé de l’École navale et de l’Ensta (École nationale supérieure de techniques avancées), il a débuté sa carrière dans la Marine nationale où il a servi durant 19 ans. Il a ensuite occupé plusieurs postes au sein de divers ministères (Intérieur, Éducation nationale, Justice,Outre-Mer notamment) et était depuis octobre 2020, préfet administrateur supérieur des Terres australes et antarctiques françaises (Taaf). «Je n’avais pas d’idées préconçues sur l’Aveyron mais j’avais beaucoup lu sur le département avant mon arrivée», a-t-il commenté à l’issue de sa visite agricole. «Je me suis très vite rendu compte de l’importance de l’agriculture dans la vie économique de ce département mais aussi des difficultés que ce secteur rencontrait. J’ai donc estimé qu’il méritait que je lui consacre une séquence dès mon arrivée», a-t-il poursuivi. Globalement, cette journée a été très positive pour le nouveau préfet : «Je suis très content de ce premier tour d’horizon qui a pointé les forces et faiblesses de l’agriculture aveyronnaise. Je suis venu à la rencontre de ses acteurs pour m’informer, les écouter et très vite, dans les semaines, les mois à venir, je serai à même d’être au clair avec tous les sujets et d’estimer les priorités d’action».

Première sortie terrain sur l’agriculture : un signe fort

Du côté des responsables professionnels, on se dit satisfait aussi de ce premier contact avec le nouveau préfet. Julien Tranier, co-président de JA 12, évoque «un premier contact intéressant» pour «apprendre à se connaître». «Cette notion de pragmatisme qui est revenue à plusieurs reprises dans son discours nous convient bien ! Nous sommes satisfaits qu’il soit très rapidement venu à notre rencontre, sur le terrain pour voir comment on pouvait travailler ensemble, construire des projets, pour faire avancer notre profession. Nous n’avons de cesse de répéter le poids de l’agriculture en Aveyron. Visiblement ce nouveau préfet en a pris la mesure dès son arrivée. C’est un signe fort pour nous ! Nous ne pouvons que nous en réjouir !».

Même réaction positive chez Laurent Saint Affre. Le président de la FDSEA a apprécié l’écoute du représentant de l’Etat et son intérêt pour le milieu agricole : «On le sent déjà immergé dans les dossiers agricoles de l’Aveyron. Il a envie de découvrir nos métiers, d’être dans le concret, de travailler avec nous. En venant à notre rencontre dès sa première sortie officielle, cela montre qu’il ne se trompe pas sur l’enjeu de l’agriculture pour le département, l’un des premiers vecteurs économiques. C’est aussi une belle reconnaissance pour nous». Et pour Jacques Molières, à l’initiative de cette invitation du préfet sur le terrain, la rencontre a aussi été positive : «Le préfet a compris que l’acte de production seul ne suffisait pas, il faut aussi penser à l’équilibre territorial». «Nous avons noté son état d’esprit constructif avec l’envie de travailler en bonne intelligence, avec bon sens ! Ça ne peut que nous convenir !», a poursuivi Jacques Molières. Et de conclure : «il a bien compris que nous n’étions pas seulement dans la revendication, nous sommes vraiment dans une position de construction tous ensemble, qui n’exclut pas, bien sûr, que l’Etat prenne ses responsabilités sur les dossiers !».

Eva DZ

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